PHOTOGRAPHIES POUR LE CATALOGUE:
Daniel Nascimento, également auteur de la maquette du catalogue |
L'ACCROCHAGE:
Avec Rui Lourenço |
L'EXPOSITION:
LE VERNISSAGE:
TEXTE DU CATALOGUE:
Depuis ‘La Raie’ de Chardin, ‘L’Asperge’ de Manet ou ‘La Chaise’ de Van Gogh nous savons que la
manière de représenter importe davantage que ce qui est représenté. De là à s’attacher à un objet
usuel, utilitaire, froid et mécanique il n’y a qu’un pas que l’exposition ‘On nous presse’ franchit allé-
grement. D’une part parce que sous son apparente banalité le moulin à légumes recèle une vraie
richesse formelle, d’autre part parce que métaphoriquement il permet de questionner sur un mode
ludique une société qui prône la vitesse, la performance, qui fait pression sur l’individu.
Malgré la diversité de formats, de supports et de techniques l’exposition est conçue comme un ensemble homogène. D’abord par l’utilisation du motif du moulin à légumes, figure centrale de chaque réalisation et trait d’union entre les œuvres. Ensuite par l’omniprésence du cercle et de la courbe, pied de nez à la vélocité de la ligne droite, à la rigidité des angles. Dans la série de petits dessins ainsi que dans la grande peinture c’est l’arabesque qui domine contrariant le rectangle des formats. Dans chaque tondo nous retrouvons pareille présence de la courbe renforcée par la forme circulaire du support. Quant à l’autoportrait c’est la nature même de l’oeuvre, spirale déroulante, qui impose au spectateur un mouvement circulaire. Enfin un autre trait commun à la majorité des des- sins est l’utilisation du papier millimétré comme support. Ce type de papier habituellement associé au domaine scientifique et technique trouve ici une autre fonction, il permet par contraste avec la facture des dessins, tout en courbes, de créer des tensions génératrices de mouvement.
«Se donner du mal pour les petites choses, c’est parvenir aux grandes, avec le temps.» écrivait Samuel Beckett, semblable formule me semble bien résumer la démarche qui est à l’origine de cette exposition. Ainsi même si «on nous presse» il n’appartient qu’à nous de revendiquer la lenteur, d’affirmer notre liberté d’expression, si possible avec humour et élégance...
Malgré la diversité de formats, de supports et de techniques l’exposition est conçue comme un ensemble homogène. D’abord par l’utilisation du motif du moulin à légumes, figure centrale de chaque réalisation et trait d’union entre les œuvres. Ensuite par l’omniprésence du cercle et de la courbe, pied de nez à la vélocité de la ligne droite, à la rigidité des angles. Dans la série de petits dessins ainsi que dans la grande peinture c’est l’arabesque qui domine contrariant le rectangle des formats. Dans chaque tondo nous retrouvons pareille présence de la courbe renforcée par la forme circulaire du support. Quant à l’autoportrait c’est la nature même de l’oeuvre, spirale déroulante, qui impose au spectateur un mouvement circulaire. Enfin un autre trait commun à la majorité des des- sins est l’utilisation du papier millimétré comme support. Ce type de papier habituellement associé au domaine scientifique et technique trouve ici une autre fonction, il permet par contraste avec la facture des dessins, tout en courbes, de créer des tensions génératrices de mouvement.
«Se donner du mal pour les petites choses, c’est parvenir aux grandes, avec le temps.» écrivait Samuel Beckett, semblable formule me semble bien résumer la démarche qui est à l’origine de cette exposition. Ainsi même si «on nous presse» il n’appartient qu’à nous de revendiquer la lenteur, d’affirmer notre liberté d’expression, si possible avec humour et élégance...
ON NOUS PRESSE, Mathieu Sodore, 11 mars 2015
PASSEVITE WHITE CUBE: Rua Maria da Fonte nº54 A, 1170-221 LISBOA / PORTUGAL
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